Écohabitation a déterminé les meilleurs choix à effectuer en matière de revêtements de plancher, de cloisons et de toiture, et ce, dans une perspective économique autant qu’écologique. Pourquoi ces trois revêtements? Parce qu’ils sont, dans l’ordre, les trois composantes d’une maison qui ont l’impact négatif le plus grand sur les changements climatiques. Ils représentent à eux seuls plus de la moitié de l’impact d’une habitation en ce qui a trait aux émissions de GES!
50 % de l’impact climatique sur le bilan cycle de vie d’une maison sont attribuables aux revêtements de murs, de planchers et de toitures !
L’étude, réalisée dans le cadre de son projet de Réduction à la source des revêtements en habitation, Analyse financière et environnementale, soutenu par RECYC-QUÉBEC , permet de démontrer l’intérêt d’investir dans des matériaux durables qui réduisent la quantité de matières résiduelles envoyées à l’enfouissement. La clé ? Le coût d’opération.
Le coût d’opération
Ce projet met l’accent sur le coût d’opération, un coût pratiquement jamais évalué lors des choix de matériaux. Et c’est quoi, le coût d’opération? Simplement le coût d’investissement rapporté à la durée de vie du matériau, plutôt que sur le coût initial. En clair, c’est une histoire de rentabilité. Ça veut dire que choisir des matériaux durables coûteront un peu plus chers à l’achat, mais nécessiteront moins de remplacements au fil du temps, et seront donc plus intéressants au bout du compte. Voyons en détails…
Planchers
Le plancher flottant (stratifié ou laminé) est non réparable, très peu durable, non recyclable en fin de vie. Le revêtement de plancher en bois massif survivra, quant à lui, à une usure normale pendant plus de 25 ans. Il se pose facilement et est facile d’entretien. Le liège, fabriqué grâce aux déchets de la production des bouchons du même nom, et le marmoléum (ou linoléum) sont également d’excellentes options pour les planchers, en autant qu’on évite ceux à base de PVC ou urée-formaldéhyde.
Toits
Les classiques bardeaux d’asphalte sont issus du pétrole, mais ils possèdent surtout une durée de vie très limitée, malgré la mention garantie à vie limitée (soit plus ou moins 15 ans** selon l’exposition du toit). On optera plutôt pour une toiture dont la durée de vie sera supérieure à 50 ans, comme par exemple le toit de métal, 100 % recyclable en fin de vie, qui offre un très bon rapport qualité-prix.
Murs
Les panneaux de gypse peuvent être recyclés à 100 % en fin de vie, mais ils se retrouvent généralement à l’enfouissement. Il est possible de trouver une alternative en utilisant la structure pour poser directement, par exemple, des lattes de bois ou des panneaux de contreplaqué résineux.
Écohabitation a créé un guide complet sur le sujet, de même que des capsules vidéos. Un outil en ligne sera par ailleurs disponible sous peu. Pour consulter l’étude, voir des rendus visuels et des comparaisons avant/après projets, ou pour en savoir plus, cliquez-ici.