Un contexte économique des plus favorables

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Un contexte économique des plus favorables

L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) vient de présenter ses prévisions économiques pour 2019-2020. Elle dévoile dans cette étude les perspectives provinciales et régionales de l’une des industries les plus importantes de l’économie du Québec.

« Avec des investissements annuels de 29 milliards de dollars, représentant 7 % du PIB du Québec, le secteur de la construction et de la rénovation résidentielles représente un catalyseur économique pour toutes nos régions. Il crée 172 000 emplois directs de qualité et génère des retombées économiques pour les industries connexes », commente Paul Cardinal, directeur du Service économique de l’APCHQ.

L’APCHQ souligne qu’il est presque déjà acquis que 2019 sera l’année la plus active pour la construction d’habitations au Québec depuis 2010. De plus, si la tendance se maintient, 2019 sera également la meilleure année pour la construction locative au Québec depuis 1987.

Les taux d’intérêt avantageux, la forte création d’emploi, l’amélioration du solde migratoire, le niveau de confiance élevé des consommateurs et le nouvel Incitatif à l’achat d’une première propriété se conjuguent pour créer un contexte des plus favorables à l’activité dans le secteur de la construction et de la rénovation résidentielles. Ainsi, pour l’année 2019, l’APCHQ prévoit 50 000 mises en chantier, soit une hausse de 7 % comparativement à 2018. Pour l’année 2020, l’Association prévoit 48 500 mises en chantier, soit une légère baisse de 3 % par rapport à 2019. Seulement quatre régions administratives devraient connaître une croissance de la construction résidentielle l’année prochaine. Celle de l’Abitibi-Témiscamingue arrive en tête, avec une hausse des mises en chantier prévue de 13 %. Les régions de Lanaudière (+5 %), Laval (+4 %) et la Mauricie (+2 %) sont celles où l’on observera une augmentation de l’activité de construction. Les autres régions administratives devraient accuser un repli des mises en chantier en 2020. Les plus fortes diminutions sont attendues dans les régions de l’Estrie (-13 %,) de l’Outaouais (-13 %), du Bas-Saint-Laurent (-15 %) et du Saguenay-Lac-Saint-Jean (-18 %).

Effervescence du secteur locatif

L’APCHQ fait remarquer que la construction de logements destinés au marché locatif est actuellement en pleine ébullition. Ainsi, pour les neuf premiers mois de 2019, en comparaison avec la même période en 2018, la production locative a progressé de 33 %. L’APCHQ souligne que les mises en chantier de logements locatifs atteindront un sommet en 2019 avec 28 449 mises en chantier (+ 17 %), et diminueront de 12 % en 2020 avec 25 161 mises en chantier. Ce type de construction représentera néanmoins plus de la moitié de toutes les mises en chantier de la province.

Regain attendu de la construction de copropriétés

Actuellement, les mises en chantier de logements en copropriété représentent entre 20 % et 25 % des mises en chantier de la province. Près de neuf copropriétés sur dix sont érigées dans la région du Grand Montréal, mais elles gagnent aussi lentement les plus petits centres urbains. L’APCHQ prévoit que le nombre de mises en chantier de logements en copropriété devrait fléchir de 7 % en 2019 (10 006 mises en chantier) et connaître un regain en 2020 avec un bond de 23 % (12 319 mises en chantier).

« La réduction de la taille des ménages, l’abordabilité et le changement des préférences sont les principaux facteurs qui expliquent la hausse importante de popularité de la copropriété chez les acheteurs depuis deux décennies. Du côté de l’offre, la plupart des villes privilégient une augmentation de la densité, ce qui favorise également la construction d’habitations en copropriété. Tous ces facteurs constituent une tendance de fond qui n’est pas prête de s’estomper, de sorte que le marché pour la copropriété continuera à se développer, surtout dans les grands centres urbains », ajoute M. Cardinal.

Construction de maisons unifamiliales : la lente régression se poursuivra

Le vieillissement de la population, la réduction de la taille des ménages, la détérioration de l’abordabilité et la volonté des villes de se densifier sont au nombre des éléments qui sous-tendent un lent déclin des mises en chantier de maisons unifamiliales au fil des ans. L’APCHQ prévoit que cette lente décroissance se prolongera en 2019 avec 11 545 mises en chantier (-2 %) ainsi qu’en 2020, avec la construction de 11 020 unifamiliales, soit un repli de 5 % par rapport à cette année. Ainsi, la proportion des mises en chantier représentée par les maisons unifamiliales devrait se fixer à 23 % en 2020.

Importance des investissements en rénovation

Au cours des dernières années, les investissements en rénovation résidentielle ont connu une progression continue, notamment grâce à certains programmes gouvernementaux destinés à soutenir la rénovation résidentielle. En 2019, l’APCHQ prévoit une hausse de 4 % des investissements en rénovation au Québec, qui atteindront alors 14,7 milliards de dollars. En 2020, l’augmentation sera de 2 %, ce qui permettra d’atteindre pour la première fois le seuil des 15 milliards de dollars d’investissements en rénovation résidentielle.

« Depuis une quinzaine d’années maintenant, il se dépense plus d’argent en rénovation résidentielle qu’en construction neuve au Québec. Par exemple, en 2018, l’investissement en rénovation a totalisé 14,4 milliards de dollars comparativement à des investissements de 10,2 milliards de dollars pour la nouvelle construction. L’écart ne peut que se creuser davantage avec le temps, au fur et à mesure que le parc d’immeubles résidentiels québécois grandit et vieillit », conclut M. Cardinal.

Pour consulter les Prévisions économiques 2019-2020 de l’APCHQ.

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