En 2012, le gouvernement du Québec a haussé les normes de construction des habitations afin d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et ainsi mieux lutter contre les changements climatiques. Le Règlement modifiant le Code de construction pour favoriser l’efficacité énergétique cherche à réduire la consommation d’énergie des maisons de 25 % en s’attaquant surtout à l’isolation et à l’étanchéité à l’air de l’enveloppe, mais aussi à la ventilation. Il s’inspire d’ailleurs de la version originale de la norme Novoclimat. Ces exigences s’appliquent non seulement à toute maison neuve, mais aussi à tout agrandissement supérieur à 10m2 (env. 100pi²) ou ajout d’étage d’une demeure.
Le propriétaire qui rénove et change ses fenêtres serait tout aussi bien de se conformer à cette norme. « Il réalisera des économies en matière d’énergie et obtiendra un plus grand confort », selon Alain Turgeon, président d’Entreprise A.R. Turgeon, un membre de la bannière Réno-Maitre de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec.
La partie la plus faible de l’enveloppe demeure les portes et les fenêtres. De nombreux progrès ont cependant été faits dans la fabrication des fenêtres au fil des années. Au double vitrage s’ajoute maintenant le triple vitrage et le film écoénergétique de nitrate d’argent ou de titane (communément appelé pellicule à faible émissivité) qui permet de réfléchir la chaleur tout en laissant pénétrer la lumière, ce qui réduit la charge de climatisation l’été. « On réduit aussi la décoloration des surfaces comme les meubles et les planchers », note Alain Turgeon.
Il faut savoir que la sélection d’une fenêtre se fait non seulement en fonction du climat, mais aussi de l’altitude et de l’emplacement, selon qu’il soit urbain ou rural. Le règlement limite d’ailleurs la superficie des ouvertures brutes pouvant accueillir des fenêtres, des portes et des lanterneaux à 30 % de la surface des murs extérieurs au-dessus du niveau du sol. Si l’on veut déroger à cette norme, il faut prouver que le bâtiment rencontrera tout de même les niveaux d’efficacité requis.
On a beau avoir les meilleures fenêtres, si elles sont mal installées, cela en affectera négativement le rendement. Des fenêtres posées trop à l’avant de l’embrasure, par exemple, auront tendance à embuer plus vite, ce qui peut endommager la fenêtre et détériorer la qualité de l’air intérieur. Il existe donc des normes d’installation qui présentent les meilleures pratiques et auxquelles votre installateur doit se conformer pour vous assurer d’un bon rendement.
Une autre révolution se prépare pour bientôt dans la fenestration avec l’adoption prochaine des normes harmonisées entre le Canada et les États-Unis. On remplacera alors les traditionnelles catégories A, B, C et D qui correspondaient aux régions climatiques par des chiffres allant de 15 à 100, un système beaucoup plus précis. « Il existe en plus un supplément canadien qui rend les normes encore plus sévères de notre côté de la frontière », note notre expert. Ces nouvelles normes seront en vigueur avec l’adoption du nouveau Code de construction que l’on prévoit pour 2016.
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