Avec le retour de la chaleur, la fonte de la neige et de la glace peut s’avérer un véritable casse-tête pour certains propriétaires : infiltrations d’eau, toitures ondulées et bardeaux endommagés, retroussés ou manquants en disent long sur l’état des toitures. Ces signes annoncent qu’il est temps de réparer ou de remplacer le revêtement d’un toit. Voici quelques conseils pratiques pour réussir ce projet sans anicroche.
Durée de vie de la toiture : un facteur à considérer
D’abord et avant tout, il faut déterminer le type de travail à effectuer. Si l’usure du temps a maintenant raison de votre toiture, la réfection doit être envisagée. Dans le but d’économiser, de nombreux consommateurs optent pour une réparation temporaire, en croyant à tort qu’ils n’auront pas à faire la réfection complète du revêtement de leur toiture. Lorsque la durée de vie d’une toiture tire à sa fin, il ne faut pas tenter de la prolonger par des réparations temporaires ou par l’utilisation de produits miracles. Cela ne fait que reporter le travail de réfection, en plus d’entraîner des coûts supplémentaires.
Toute toiture a une durée de vie utile limitée. Par durée de vie utile, on entend le nombre moyen d’années que dure le bardeau avant d’être complètement usé, notamment par l’eau et les rayons ultraviolets. En moyenne, la durée de vie d’une toiture varie de 15 à 25 ans, en fonction de plusieurs éléments, dont le type de bardeau utilisé, la configuration et la pente du toit ainsi que la ventilation de ce dernier. Il faut aussi tenir compte de certains facteurs climatiques, tels que le verglas. Les ravages causés par l’accumulation de glace peuvent en effet réduire de quelques années la vie utile des toitures.
Recommandations aux propriétaires
Avant d’entamer toute réfection, demandez une soumission à trois couvreurs spécialisés et assurez-vous qu’ils détiennent une licence de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ). Préférez une entreprise accréditée par une association reconnue. Demandez des références et n’hésitez pas à vérifier auprès des propriétaires qui ont déjà retenu leurs services. Assurez-vous que le couvreur choisi possède une assurance responsabilité ainsi qu’une assurance couvrant les accidents du travail.
Une fois ces éléments vérifiés, il est important de bien expliquer à l’entrepreneur chargé des travaux les problèmes que vous avez constatés (barrages de glace, infiltrations d’eau, etc.). Autant que possible, montez sur la toiture avec chaque couvreur pour chaque soumission à obtenir. Il est toujours préférable de constater de visu les problèmes et l’ampleur du travail à effectuer en compagnie d’un professionnel. Cet exercice vous permettra, entre autres, de bien comprendre la nature des ajouts qui peuvent survenir en cours de projet (ajout d’un nombre de pieds de solin, changement des solins, réparation de la cheminée endommagée, etc.). La soumission la moins élevée n’est pas forcément la meilleure. Prenez le temps d’analyser tous les paramètres en fonction de vos besoins et d’explorer toutes les avenues (couleurs et types de bardeau, durée de vie utile du matériau, etc.).
Le type de travaux et les coûts constituent d’autres éléments de comparaison pour déterminer quelle entreprise est la plus susceptible de répondre à vos besoins : installation d’une nouvelle couverture, enlèvement de la couverture existante, changement des solins, remplacement des pontages brisés, enlèvement de l’antenne de télévision (si l’entrepreneur doit la déplacer, qui paiera pour la réinstaller une fois les travaux terminés?), protection du terrain environnant (les buissons par exemple), nettoyage des débris après les travaux, ajout de ventilation au comble, etc. Il s’agit là d’éléments que vous devez absolument retrouver sur le devis de l’entrepreneur, au même titre que la date de réalisation des travaux et le délai requis, sans quoi il peut facilement y avoir source de litige.
Un revêtement de toit correctement installé protégera votre maison plusieurs années, en plus de vous assurer une grande tranquillité d’esprit.
Source : L’association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ)