Le métier de grutier, formation, accidents et manifestation!

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Le 25 avril dernier, la Commission de la construction du Québec (CCQ) publiait un avis indiquant que des modifications réglementaires dans le métier de grutier entreraient bientôt en vigueur. La CCQ mentionnait alors que les règles relatives au métier de grutier étaient révisées afin de les adapter à la réalité des chantiers de construction, en permettant une plus grande polyvalence de la main-d’œuvre et en comblant les besoins en cas de pénurie. Ainsi dès le 14 mai 2018:

• La nouvelle qualification d’activité partagée « opérateur de camion-flèche » sera accessible aux compagnons de tous les métiers et spécialités de l’industrie de la construction, à l’exception bien sûr des grutiers, qui sont déjà qualifiés pour opérer ce type de machinerie ;

• Une nouvelle voie d’accès au métier de grutier sera possible avec la mise en place d’un plan de formation en entreprise. Ainsi, ce métier devient accessible de la même façon que les autres métiers de la construction, sous réserve de règles strictes sur la préqualification des non-diplômés.

Les réactions de part et d’autre n’ont pas tardé à fuser!

• Le Collectif des grutiers a déposé une plainte et ainsi demandé l’intervention du protecteur du citoyen. Selon le Collectif qui regroupe des employeurs et des travailleurs, cette situation pose un problème majeur de sécurité pour le public qui circule aux abords des chantiers de construction.

• Selon la FTQ – Construction, le 5 mai dernier ce sont plus de 700 travailleurs et employeurs grutiers qui ont manifesté contre la nouvelle réglementation qui permettra dès le 14 mai que des grutiers sans formation initiale opèrent légalement sur les chantiers de construction. La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) et le gouvernement du Québec ont ainsi été interpellés pour leur demander de revenir sur le règlement qui doit entrer en vigueur dans quelques jours.

• De son côté, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a demandé au gouvernement d’annuler les modifications règlementaires visant à permettre à un non-diplômé qui souhaite devenir grutier de suivre une formation réduite de 150 heures, plutôt qu’une formation professionnelle complète de 870 heures.

Devant ce vent de protestation, la CCQ a tenu à mentionner par communiqué de presse « qu’il est absolument faux de dire que le diplôme n’est plus obligatoire et qu’une formation réduite est mise en place. Les nouvelles règles mises en place rendent la formation plus rigoureuse pour les candidats non diplômés, et tiennent compte des enjeux de santé et sécurité sur les chantiers. »

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