L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) accueille positivement plusieurs orientations proposées par la mairesse de Montréal, Valérie Plante, dans le cadre de la mise en place de la Stratégie de développement de 12 000 logements sociaux et abordables.
“L’habitation est un besoin essentiel pour tous les citoyens. Nous croyons que des investissements publics doivent épauler ce secteur à tous les niveaux, notamment pour aider les personnes dans le besoin“. L’APCHQ tient à souligner les mesures incitatives de la Stratégie. D’abord, la Ville de Montréal compte venir en aide à de « nouveaux modèles de logements abordables », ce qui ouvre la possibilité à l’innovation. L’administration Plante désire miser également sur la rénovation pour sauvegarder les logements sociaux et abordables existants. Selon l’APCHQ, cette mesure représente une des pièces maîtresses de la Stratégie annoncée.
Les craintes à propos des obligations en matière d’inclusion
Valérie Plante a réitéré sa volonté de faire adopter un projet de règlement dès l’an prochain pour encadrer et assurer l’inclusion de logements sociaux, abordables et familiaux. L’APCHQ a participé à quelques rencontres avec la Ville de Montréal où elle y a répété ses craintes et ses réserves.
Les coûts pour l’achat d’un logement à Montréal sont déjà plus élevés que dans les villes voisines et sont nettement plus élevés que la moyenne québécoise. Lorsqu’on regarde les données sur la migration inter régionale, Montréal connaît une perte de sa population. La mise en garde de l’industrie est claire : rendre obligatoire un pourcentage de logements abordables, sociaux et familiaux dans un nouveau projet résidentiel, sans compensation appropriée, fera croître la barrière d’accès à la propriété pour les familles de la classe moyenne.
« Il ne faut pas déshabiter Pierre pour habiter Paul, il faut loger les deux », a conclu M. Vincent.