Le 6 juin dernier avait lieu à Montréal le colloque Matériaux de la construction durable. Le thème de la journée du colloque organisé par le Conseil du bâtiment durable du Canada s’articulait autour de LEED v4. Cette dernière version du système d’évaluation de bâtiment écologique propose de grands changements dans la façon de mesurer la performance environnementale des produits de construction.
Auparavant, les matériaux étaient évalués sur la base de critères tels la distance d’approvisionnement, leur contenu recyclé ou recyclable, le recours à des ressources renouvelables, etc. Avec l’avènement de LEED v4, les critères d’évaluation des matériaux sont maintenant axés sur la transparence de leurs processus de production à l’aide de déclarations environnementales de produits (DEP).
La DEP est un document synthèse qui quantifie scientifiquement l’impact d’un produit sur l’environnement. Cette déclaration mentionne par exemple les conséquences sur l’épuisement des ressources naturelles, les émissions de gaz à effet de serre, la production de déchets et la pollution de l’eau. Ces informations permettent de comparer des produits semblables. C’est l’équivalent d’une fiche nutritionnelle pour les aliments : l’étiquette de valeurs nutritives révèle la nature de ce que nous mangeons. Au même titre, les DEP permettent de connaitre la composition des matériaux d’un bâtiment et leur incidence sur l’environnement, et de faire des choix plus éclairés.
La popularité des habitations ayant une faible empreinte écologique ne cesse d’augmenter. La réussite de ce type de construction réside en bonne partie dans la spécification de matériaux et de produits dont les impacts environnementaux liés à la production sont connus. Les manufacturiers québécois ont tout intérêt à emboiter le pas et à se doter de DEP pour se positionner favorablement dans ce marché grandissant.
