1. Grève générale dans l’industrie de la construction – La ministre Vien fait adopter un projet de loi visant à assurer la reprise complète des activités sur les chantiers de construction
La ministre responsable du Travail, ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches et députée de Bellechasse, Mme Dominique Vien, annonce l’adoption par l’Assemblée nationale du Québec du projet de loi no 142, Loi assurant la reprise des travaux dans l’industrie de la construction ainsi que le règlement des différends pour le renouvellement des conventions collectives.
Ainsi, dès demain (le 31 mai 2017), les salariés de la construction reprendront le travail sur les chantiers. De leur côté, les parties patronale et syndicale sont tenues de poursuivre les discussions en vue de conclure de nouvelles ententes négociées dans les quatre secteurs de l’industrie. Elles seront accompagnées de médiateurs nommés par la ministre.
« La situation que nous connaissions était très critique pour l’économie québécoise et, à cause de dirigeants d’associations patronales et syndicales qui n’ont pas réussi à s’entendre, notre gouvernement avait le devoir d’agir. Nous reconnaissons l’importance du droit à la grève et à la négociation. Cependant, il était de notre responsabilité de considérer non seulement l’impact économique majeur que pouvait avoir ce conflit, mais aussi le préjudice social. J’invite maintenant les parties à négocier et je les assure de l’entière collaboration du gouvernement dans ce dossier afin qu’elles en viennent à une entente négociée. »
Dominique Vien, ministre responsable du Travail, ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches et députée de Bellechasse
En plus de mettre fin au conflit, cette loi prévoit
•un retour au travail le 31 mai 2017;
•une augmentation de salaire de 1,8 %;
•le maintien des conditions de travail prévues dans les conventions collectives échues, jusqu’au règlement du différend;
•une période de médiation obligatoire s’étendant au plus tard jusqu’au 30 octobre 2017;
•un arbitrage advenant que la période de médiation ne permette pas aux parties d’en venir à une entente.
Source: Cabinet de la ministre responsable du Travail
2. Une loi spéciale qui va à l’encontre des intérêts des entrepreneurs des secteurs institutionnel-commercial et industriel (IC/I)
Bien qu’il mette fin à la grève qui coûte cher à l’économie du Québec, ce projet de loi va à l’encontre des intérêts des entrepreneurs, estime l’Association de la construction du Québec (ACQ). Dans un premier temps, il accorde une augmentation salariale de 1,8 % aux travailleurs, mais ne tient compte d’aucune demande patronale. De plus, le processus d’arbitrage proposé dans le projet de loi va clairement limiter la capacité des entrepreneurs à soumettre des demandes patronales sur les sujets qu’ils jugent prioritaires, puisque le choix des sujets sera déterminé par la ministre du Travail.
Rappelons que dimanche après-midi, après un blitz de négociation de 48 heures, l’ACQ avait déposé une offre finale à l’Alliance syndicale. Selon nous, cette proposition rencontrait les exigences des syndicats. Nous avions pris en considération la conciliation travail-famille en renonçant entre autres à implanter de nouvelles plages horaires et en renonçant aussi à la reprise volontaire des travaux le samedi à taux simple en cas d’intempérie. Malgré tous les efforts déployés par la partie patronale, rien n’a permis de faire aboutir les discussions. L’ACQ a toujours visé une entente négociée gagnant-gagnant, malheureusement cela n’a pas été possible.
Alors que l’industrie doit se doter d’une plus grande flexibilité notamment en matière d’horaires de travail pour être plus compétitive, l’Alliance syndicale a préféré le statu quo. Nous croyons qu’il est irréaliste de continuer ainsi, principalement en raison des différentes pressions qui s’exercent sur notre industrie.
Source: Association de la construction du Québec
Lien connexe: http://www.acq.org
3. Industrie de la construction – Retourner au travail et poursuivre la négociation
« Du point de vue économique, le retour des travailleurs sur les chantiers de construction est une bonne nouvelle. Sur le plan des relations de travail, il est regrettable qu’on se retrouve une fois de plus face à une loi spéciale ». Voilà comment a réagi Stéphane Forget, président-directeur de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) à l’annonce d’une loi spéciale par le gouvernement du Québec pour mettre fin à la grève qui sévit dans l’industrie de la construction.
Pour la FCCQ, le retour à la table de négociations imposée par la loi spéciale doit être vu comme une occasion unique de faire valoir la réalité économique de ce secteur. Elle rappelle que l’industrie de la construction connaît un ralentissement et une décroissance depuis 5 ans. Bien qu’il soit indéniablement préférable que les parties en arrivent à un accord, la FCCQ considère que les ententes à venir entre employés et employeurs doivent respecter la capacité de payer de ces derniers, tout en leur donnant plus de flexibilité pour répondre aux exigences de l’industrie.
La hausse salariale de 1,8 % altère le rapport de force des employeurs, mais les critères pouvant être considérés par un éventuel arbitrage ne doivent pas l’influencer davantage dans la nouvelle phase de négociations qui s’amorce, estime la FCCQ.
« Qu’il s’agisse de la flexibilité dans les horaires ou des salaires offerts, c’est dans cet esprit que les employeurs de la construction ont fait leurs propositions dans les négociations qui, malheureusement, ont dégénéré en conflit. L’industrie doit se doter de la souplesse propre à répondre, mieux et à coût concurrentiel, aux besoins de ses clients. Toute solution devra impérativement tenir compte de cette réalité, » a conclu Stéphane Forget.
Source: Fédération des Chambres de commerce du Québec
Lien connexe: http://www.fccq.ca
4. La FTQ célèbre ses 60 ans d’existence
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) profite de son Conseil général du 30 mai au Château Frontenac de Québec pour souligner le 60e anniversaire de la création de la plus importante centrale syndicale au Québec. En effet, c’est un 16 février 1957 que fut fondée la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec lors d’une assemblée extraordinaire qui s’est déroulée au Château Frontenac de Québec.
La FTQ est née de la fusion de la Fédération provinciale du travail du Québec (FPTQ) et de la Fédération des unions industrielles du Québec (FUIQ). Son premier président a été Roger Provost, qui fut l’un des leaders du mouvement de la grève de Murdochville de 1957. Il demeurera président jusqu’à son décès en 1964. Lui succèderont tour à tour Louis Laberge, Fernand Daoust, Clément Godbout, Henri Massé, Michel Arsenault et Daniel Boyer.
Créée pour représenter les travailleurs et travailleuses auprès des instances politiques et de la société civile, la FTQ, ainsi que ses représentants, a comme mandat principal essentiellement un rôle de représentation comme stipulé dans ses statuts qui est de promouvoir les intérêts professionnels de ses affiliés et œuvrer à la promotion sociale, économique, culturelle et politique des travailleurs et travailleuses du Québec.
Source: FTQ
Lien connexe: http://ftq.qc.ca/
5. Les propriétaires canadiens seront plus nombreux à rénover cette année, mais dépenseront moins pour améliorer leur domicile, selon un sondage de la Banque CIBC
Dans un contexte de hausse constante de la dette moyenne des ménages et du prix du logement partout au Canada, un nouveau sondage réalisé par la Banque CIBC (TSX : CM) (NYSE : CM) révèle qu’un nombre croissant de propriétaires canadiens (48 pour cent) choisissent de rénover cette année, mais qu’ils dépenseront moins à cet effet. Les dépenses engagées par les propriétaires atteindront en moyenne 11 800 $ — leur plus bas niveau en trois ans — et seront destinées à la lutte contre « la détérioration » ainsi qu’à l’entretien résidentiel de base, qui comprend la peinture, la réfection des planchers et le remplacement d’appareils électroménagers.
De plus, pas moins de 56 pour cent des propriétaires qui se proposent de rénover choisissent de demeurer au même endroit et d’améliorer leur domicile plutôt que de vendre leur habitation actuelle pour en acheter une autre.
Parmi les principaux projets de rénovation figurent l’entretien de base (48 pour cent), l’a ménagement paysager (38 pour cent) et la rénovation de la salle de bain (31 pour cent).
Au Québec, où l’on envisage pourtant de dépenser moins avec 8 400 $, jusqu’au tiers (32 pour cent) des répondants prévoient que leur projet les endettera davantage.
Souce: Banque CIBC
Lien connexe: http://www.cibc.com