Nous avons rencontré Line Goulet, vice-présidente au Centre Design Réalité. Elle nous raconte son histoire, ses inspirations, ses succès et son parcours d’entrepreneur.
Mon travail
C’est en 1998, après avoir obtenu ma licence d’entrepreneur, secteurs résidentiel, commercial et industriel, que je me suis associée au fondateur de Centre Design Réalité, Réjean Caron. Je suis responsable des départements des ressources humaines ainsi que des ventes et marketing et je fais aussi de la gestion de projets.
Mes inspirations
Nous sommes spécialisés dans les cuisines et salles de bain, bien que nous fassions occasionnellement des rénovations de sous-sol. J’ai plusieurs sources d’inspiration. L’Espagne, la France, l’Italie et le sud des États-Unis sont particulièrement inspirants du fait qu’ils ont une longue tradition en design.
Mon succès
Ce qui me vient à l’esprit quand on parle de succès, je dirais querecevoir un prix Domus* c’est vraiment quelque chose! C’est une grande marque de reconnaissance. Et nous en avons remporté deux au cours des deux dernières années. Il y a aussi le prix des Grands bâtisseurs, que nous avons remporté trois années consécutives et qui nous fait bien plaisir également.
Racontez-nous vos débuts dans l’entreprise ?
En 1998, je me suis inscrite aux cours d’entrepreneur donnés à Valleyfield, le seul endroit possible à ce moment-là. Tous les jours, je quittais mon travail à Montréal et allais suivre mes cours de 16 h à 22 h la semaine, et de 8 h à 17 h le samedi. Après avoir obtenu ma licence, Réjean et moi sommes devenus associés. Le chiffre d’affaires approchait les 400 000 $ lors de notre association et je me rappelle lui avoir dit que je le doublerais dès la première année.
Il m’a répondu « Mais tu veux ma mort!!! »
Avez-vous réussi ?
Oui, tout s’est très bien passé. Pour dire vrai, j’aime les défis! À la fin de cette première année, notre chiffre d’affaires dépassait le million: 1,2 million pour être exact, et ça n’a jamais cessé d’augmenter depuis. L’entreprise a réalisé jusqu’ici 5 841 projets et cela exclut ceux présentement en cours. Aujourd’hui, Centre Design Réalité, compte une trentaine d’employés, autant de sous-traitants et un chiffre d’affaires de 5,5 millions.
Avez-vous trouvé difficile d’être une femme dans un milieu traditionnellement masculin ?
À mes débuts, on passait des remarques. Durant ma formation à Valleyfield, certains disaient que je ne resterais pas là longtemps. J’ai pourtant obtenu ma licence non seulement en résidentiel, mais aussi en commercial et industriel. Je me suis déjà fait dire aussi par des clients: « Vous m’enverrez votre mari…» Je me suis déjà fait répondre aussi sur un chantier, par un gars à qui je montrais mon mécontentement : « T’es qui toi? » « Celle qui te donne ton chèque de paye », je lui avais répondu. Il n’a pas répliqué. Il m’est même arrivé de sortir des gars d’un chantier. Mais je dois dire en réalité, que ce n’est plus comme ça maintenant.
Et la conciliation travail-famille quand on a un business à faire rouler ? C’est difficile ?
Faut dire que je n’ai pas d’enfant, mais que je suis en affaires avec mon conjoint. Je me suis associée, entre autres, parce que je ne voulais pas être « que la femme du boss ». Heureusement, on partage les mêmes visions. Je ne cacherai pas cependant que des fois, ça grafigne à la maison! Mais faut savoir parler d’autres choses que de la job lorsque l’on est à la maison et c’est ce qu’on s’efforce de faire.
Et comment voyez-vous l’avenir ? Des projets en particulier ?
Eh bien, peut-être qu’un jour des gens au sein de l’entreprise seront intéressés à prendre la relève, mais d’ici là, je veux emmener la compagnie à un autre niveau et bien sûr, gagner d’autres Domus. Nous continuerons aussi à nous impliquer socialement, comme nous le faisons d’ailleurs avec Enfant Soleil. Nous nous sommes associés également, à titre de commanditaires, à l’émission Flip de filles dont la nouvelle série débutera en septembre sur les ondes de MOI&cie.